LU DANS LA PRESSE

Publié le par berriauds

LA NOUVELLE REPUBLIQUE DU 19/05/06

Daniel Lejemble n'est pas n'importe qui dans l'indre : vice président du tribunal des prud'hommes. Un homme posé qui sait ce qu'il fait  et de quoi il parle . Il a pourtant perdu son sang-froid lundi, en prenant le train pour aller, à Paris, assister à une importante réunion, à la laquelle il a fini par arriver en retard.

L'homme se lève à 3h, à la Chatre, pour prendre le premier train pour Paris, à Chateauroux; "avec les retards réguliers, j'ai voulu prendre mes précautions" D'ailleurs la veille , il a réservé son billet par internet et  scrupuleusement tout noté. Un homme organisé on vous dit.

Ala gare de Chateauroux, Kafka commence à faire des siennes: personne dans les locaux. Top tôt, et les deux guichets automatiques sont hors service. Que faire? Daniel Lejemble monte dans le train en se disant que sa réservation sur Internet fera foi. Mais kfka montre soudain les dents  en la personne d'in contrôleur  de la SNCF qui ne connait pas Internet. D'ailleurs, il n'a pas d'appareil sur lui pour se connecter à la Toile. Mais il a un terminal carte bleue qui lui permet d'exiger de Daniel Lejemble que celui ci paie son billet (avec une amende) au prétexte que celui ci n'en est pas pourvu; d'ailleurs, il est incapable de le montrer, l'affreux fraudeur. Forcément, sans connexion sur Internet, il n'est pas facile de prouver que l'on a dûment acheté un billet par Internet.  Daniel Lejemble fait part au contrôleur de sa colère, coutoisement mais fermement. Le poinçonneur s'en balance : à l'heure d'Internet, il lui faut un bon vieux ticket de papier, crongneugneu.

Arrivé à Paris, Daniel Lejemble cherche le service clientèle de la gare d'Austerlitz: il n'y en a plus, il a été transféré à la gare du Nord (authentique)

Au retour, forcément on lui délivre... deux billets, comme à l'aller et devant l'absurdité de la chose, on lui conseille de s'adresser au service des réclamations, sis à Arras, chef lieu du Pas de Calais.

Donc Daniel Lejemble s'est désormais fixé une rude mission qui l'honnore : se faire rembourser le biller aller retour le plus cher et recevoir des excuses de la SNCF. Ce ne sera pas facile parce que le bonhomme Kafka se cache partout dans cette vieille institution qu'est la SNCF.

Daniel Lejemble conclut avec humour :"mon billet je l'aurais bien pris à la Chatre le dimanche, mais les billets de train sont désormais vendus à la Poste" Le Dimanche effectivement , la poste de la Chatre est généralement fermée. Je dirais même plus toujours fermée.

BERRY REPUBLICAIN DU 20/04/06

La gare SNCF de Bourges joue la transparence

Après neuf mois de travaux, la gare de Bourges a inauguré, hier matin, son nouvel espace de vente. Objectif affiché, mieux servir les clients.

"Si vous aviez vu l'ancien bureau du chef!" : le directeur régional Philippe JACOB est visiblement heureux du résultat. Flanqué de deux adjoints dont celui qui a supervisé les travaux, Philippe ROLLIN, est associé à Monique CHARLES, adjointe au maire de Bourges, pour cisailler le ruban tricolor de l'inauguration, il refait officielement la visite des nouveaux locaux avec le même plaisir qu'il officieusement.

Ici les guichets bénéficient de fils d'attente qui permettent la fluidité de la clientèle...sans ajustement de file d'attente. Avec céans, des repoisoirs. Tout a été conçu, après neuf mois de travaux et une enveloppe de 735 000 euros entièrement financée par la SNCF pour que l'on vive en toute transparence.

Ainsi le chef, naguère reclu dans un bureau sombre, sinon sinistre, peut voir, par beau temps et de son siège quasiment jusqu'au kiosque à journeaux. Les guichettiers, grâce à des écrans de contrôle sur l'arrivée des trains, seront au courant des retard en même temps que les gens qui attendent. Les vestiaires ressemble à ceux des joueurs de foot du PSG et l'accueil à une vitrine de bijoutier.

Deux distributeurs "borne libre-service" ont été installés. Ils sont aux normes personnes handicapés et permettent d'échanger facilement un billet. Bref "le nouvel espace de vente repond aux attentes..."

PATRICK MARTINAT    

BERRY REPUBLICAIN DU 25/03/06

Remy Pointereau veut un T.G.V.

Remy Pointereau, sénateur U.M.P du Cher, a posé une question au ministre des transports à propos des liaisons ferroviaires qui traversent les départements berrichons. Remy Pointereau a mis l'accent sur la liaison entre Montluçon et Bourges, en très mauvais état. Par ailleurs, le parcours entre Bourges et Paris mériterait d'être mieux cadencé, avec d'avantage de dessertes directes, avec un matériel rénové, pour éviter les retards quasi quotidiens. Le sénateur a rappellé que Bourges et le Cher ne sont pas reliés au réseau à grande vitesse, ce qui constitue un handicap majeur.

Pour le sénateur, un raccordement au réseau T.G.V. est essentiel depuis l'abandon du projet Paris-Orléans- Limoges-Toulouse, ou POLT . Il en est de même pour la mise en place de liaisons rapides avec Orly et Roissy. Quant à l'axe Lyon-Bourges-Nantes, il connait une diminution de l'offre, la S.N.C.F. sectionnant et sectorisant le parcours. Bref, le service se dégrade. Non sans constater que des trains Corail disparaissent et sont remplacés, partiellement par des trains TER.

L'électrification entre Vierzon et Tours est certes en voie de réalisation, mais le sénateur réclame la confirmation de poursuivre l'electrification de Bourges à Saincaize.

Turin-Lyon-Nantes axe européen

Il semble cependant que la S.N.C.F. reconnaisse un avenir à cette ligne pour le transport de fret, d'autant plus qu'elle peut à l'echelle européenne, constituer un axe majeur reliant Turin à Nantes et desservant Lyon, Bourges et Tours.

Dans sa réponse, Christian Jacob a été vague. Confirmant tous les chantiers en cours, il a précisé que l'électrification de la section Tours-Vierzon , est cofinancée par l'état. Il a été décidé que 24 millions d'euros seront affectés à cette opération en 2006. "en outre, ajoutait le ministre, un programme d'études est inscrit à ce contrat de plan, pour l'amélioration de la section Bourges-Saincaize"

Rémy Pointereau indique par ailleurs qu'il va relancer le dossier d'un T.G.V.  Paris-Orléans-Vierzon-Limoges. Il organisera prochainement à Vierzon avec le député de l'Indre Jean Yves Hugon, une reunion publique pour réaffirmer cette revendication.         

BERRY REPUBLICAIN DU 22/03/06

SNCF. Travaux d'amélioration sur la ligne Bourges-Montluçon

Un programme en bonne voie

Interrogé hier par le député U.M.P. du Cher Louis Cosyns, Dominique Perben, ministre des transports, a annoncé que des travaux étaient programmés en 2006 et 2007 sur la ligne S.N.C.F. Bourges-Montluçon. Au total, Réseau Ferré de France, qui gère les infrastructures ferroviaires, a budgété 2.5 millions d'euros pour permettre de "supprimer les trentes kilomètres de ralentissements"

Cette annonce intervient quelques semaines après le déraillement d'un train, il y a quelques semaines, sur la commune de Nozières, près de St Amand Montrond. Reconnaissant que des travaux étaient nécéssaires entre Bourges et Ussel (Corrèze), Dominique Perben a assuré que la" remise en état sera entreprise grâce aux efforts du gouvernement"

Quant au matériel roulant, le ministre a précisé que le conseil d'administration de la S.N.C.F., réuni le 15 mars a "validé la rénovation de son parc de trains Corail pour un montant de trente deux millions d'euros" sur la période 2006-2009. Ce type de train circule sur l'axe Paris-Bourges-St Amand-Montluçon, une ligne qui bénéficie actuellement d'une rénovation entre les Aubrais et Vierzon pour 120 millions d'euros. 

LE CANARD ENCHAINE DU 08/03/06

Villepin dévalise les chemins de fer

Chargée par l'état de gérer et d'entretenir 30 000km de voies, Réseau Ferré de France (RFF pour les intimes) est victime d'un hold-up de 650 millions d'euros organisé par Matignon et Bercy. Fauché comme les blés et endetté de 25 milliards d'euros, RFF , qui n'arrive plus à payer les travaux d'entretien des lignes, avait bien besoin d'une telle ponction.

Créé en 1997, RFF devait être financé par les péages imposés à la S.N.C.F.  et par la vente d'une partie de son immense patrimoine immobilier. La cession des gares abandonnées et des voies ferrées lui a ainsi rapporté 150 millions d'euros l'an passé. Mais le gouvernement entend lui piquer le reste du magot. Tous les biens de RFF susceptibles d'être vendus rapidement (soit la moitié de son patrimoine) vont être transférés, dans les prochains jours, à une société d'Etat, la Sovafim (les Echos du 23/02/06) . La valeur de ces propriétés est estimée à 800 millions, mais RFF n'en recevra que 150 millions, soit le montant (volontairement sous- estimé) pour lesquelles elles ont été inscrites dans ses comptes.

MINISTRE BRICOLEUR

Quid des 650 millions de différence? Grâce à un petit bricolage imaginé par le ministre du Budget, Jean François Coppé, ils vont atterir dans les poches de l'Etat. A peine entrée en possession des terrains de RFF, la Sovafim a ordre de les revendre en bloc et au prix fort à des investisseurs institutionnels, puis de reverser les bénéfices à Bercy. La Caisse des Dépots prêtera biensûr la main à cette opération.

Pour préparer ce coup de bonneteau, le gouvernenment avait glissé quelques lignes dans le budget 2006. Mais, modeste, il jurait alors que la  vente des terrains de RFF ne lui rapporterait que 350 millions d'euros. Désormais les experts de  Bercy en espèrent près du double. Même dans sa version allégée, ce projet de brigandage légal n'avait pas été du goût de la commission des finances de l'Assemblée. A une large majorité-gauche et droite reunies- elle avait demandé à Copé de renoncer à cette disposition. Mais l'U.M.P.  s'est finalement couchée et a accepté de la voter en scéance publique.

A force de brader, au bénéfice de l'Etat, son patrimoine foncier RFF n'est pas près de voir stopper la dégradation de son réseau. L'état de délabrement est tel que la  vitesse à dû être ralentie sur plus de 1 500km . Il arrive même que des rames déraillent en raison de voies deffectueuses, comme cela s'est produit le 25 février à St Flour (heureusement sans victimes)* (voir photos sur le blog)

En septembre 2005, un audit réalisé par une équipe d'ingénieurs suisses avait estimé que RFF devrait pratiquement doubler les dépenses d'entretien et de rénovation au cours de 10 prochaines années pour remettre en état l'ensemble des installations. C'est bien parti  : cette année, les sommes consacrées au renouvellement des voies n'augmenteront que de 10% . A ce rythme là, les voyageurs ont intérêt à se déplacer avec une clé de douze et des boulons de rechange dans leur valises.

*ou Nozière à coté de St Amand Montrond

Hervé Liffran    

      

Publié dans Rubrique Presse

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